Nous sommes tous des Grecs ! Nous sommes tous des Européens !
Appel pour une action des citoyens
européens pour la Grèce et pour l’Europe le 9 juin 2012
Europe - 31 mai 2012
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Nous voulons que la
Grèce reste dans l’eurozone.
En tant que citoyens d’Europe, actifs dans les politiques progressistes
et les mouvements sociaux, nous rejetons le choix de laisser tomber la
démocratie et l’engagement des populations dans les décisions qui les concernent
dans le but de «rassurer les marchés». Nous exprimons notre solidarité avec
ceux qui, en Grèce comme dans de nombreux autres pays, regardent vers l’avenir
avec angoisse et se sentent abandonnés en face d’une crise apparemment
impossible à juguler. Nous pensons néanmoins qu’il est possible de suivre la voie de la
cohésion et de la solidarité européenne et, dans le même temps, de trouver une
sortie possible de la crise, nous seulement pour la Grèce mais pour l’Union
européenne (UE) tout entière.
C’est une illusion de penser qu’un “Grexit” (sortie de la Grèce
de l’euro) sauverait l’euro et l’UE ; il en est de même en ce qui concerne les
coupes draconiennes et sans discrimination dans les dépenses publiques, dans
lesquelles les investissements, les dépenses sociales et les gaspillages dûs à
des erreurs de management sont mis dans le même sac avec des effets
dévastateurs sur la vie de millions d’Européens et sur leurs perspectives pour
l’avenir.
La peur de l’avenir
doit être remplacée par la cohésion et la démocratie transnationale. Le peuple
grec est la première victime de la mauvaise gouvernance, de la corruption de
nombreux politiciens et acteurs économiques et enfin, du manque d’un réel
gouvernement européen. Mais pour remédier à cette dramatique spirale l’UE doit
jouer une partition largement différente de celle jouée par le duo Merkozy,
le FMI et la Commission. L’UE doit décider de se
saborder et d’en revenir au mauvais anciens temps du tous contre tous ou
relancer le projet d’une union fédérale. Le premier besoin ce serait celui d’un
gouvernement européen
démocratique responsable devant le Parlement européen, doté d’un budget
en adéquation avec ses ambitions, et donc en mesure d’émettre des eurobonds.
Le premier et crucial test c’est ce qui sera fait pour et avec la Grèce
dans la période précédant les élections du 17 juin. C’est également à l’UE et à
ses Etats membres d’introduire une note positive, maintenant.
Le destin du Memorandum signé par le gouvernement grec, l’UE et
le FMI est dorénavant en jeu. Nous sommes convaincus qu’imposer simplement ce Memorandum
tel qu’il est et dans les délais proposés serait inacceptable et
contreproductif.
Nous appelons donc les institutions européennes, en premier lieu, à :
1 / rouvrir la discussion sur les clauses les plus socialement
préjudiciables du Memorandum lui-même ;
2 / revoir les délais pour la mise en place des réformes nécessaires,
qui toutefois ne peuvent continuer à démolir l’Etat social et en même temps à
laisser intacts les dépenses militaires ou les privilèges de l’Eglise, ni
échouer à distribuer ses coûts de manière égalitaire ;
3 / lancer maintenant un plan d’aide économique et financière à la
Grèce, non pour les habituels projets colossaux de grosses infrastructures
vouées à l’échec, mais pour un New Deal écologique centré sur la
réduction de la dépendance à l’égard des énergies fossiles et sur la
reconversion écologique de la Grèce, ainsi que sur un combat serré contre la
corruption et sur un usage effectif des fonds européens. Des garanties européennes
sont tout aussi nécessaires afin de geler tous les programmes d’armement ainsi
qu’un soutien fort de l’UE pour obtenir des informations sur les dépôts grecs
en Suisse et dans d’autres pays.
Mais «sauver» la Grèce
ne suffit pas. C’est tout le projet européen qui est aujourd’hui menacé,
étranglé par l’idéologie du «tout marché», l’égoïsme des gouvernements
nationaux et l’illusion que la confiance peut être retrouvée par la démolition
de l’Etat social et le retour des frontières. Cette prescription, qui est
imposée non seulement à la Grèce, mais également à de nombreux autres pays de
l’Europe du sud et de l’est, ne fonctionnera pas.
Afin de résoudre la
crise nous devons mener deux actions en parallèle.
La première est de
dépasser la logique répressive du Pacte budgétaire et de l’anticiper par le
lancement d’une nouvelle série de mesures à l’initiative du Parlement européen
et de la Commission afin de réorienter les ressources européennes vers un Plan
européen de développement socialement et écologiquement soutenable. Ces mesures devant être financées au moyen de la taxe sur les
transactions financières, la taxe carbone et les project-bonds. La
seconde c’est d’organiser une campagne en vue des élections européennes de 2014
pour une Assemblée constituante dont la tâche serait de préparer un projet de
constitution fédérale à soumettre aux citoyens européens pour son approbation
par un referendum pan-européen.
Nous ne pouvons pas
laisser la responsabilité seulement aux gouvernements et à la Commission. Le Parlement
européen doit reprendre l’initiative, relancer un très nécessaire débat public
autour de propositions positives de nouvelles mesures afin de gérer la crise et
lancer un nouveau processus constituant.
C’est le temps de l’action. Il n’y a plus de temps
à perdre.
Rejoignez l'appel à l'action des citoyens européens pour la Grèce et l'Europe sur 9 Juin 2012 et 27 2012
Organiser un événement (flash mob, sit-il, etc) dans votre ville.
Envoyer à: genova@mfe.it, mob:. +39.347.0359693
Facebook: https://www.facebook.com/WeareallGreeksandEuropeans
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